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Titre du blog : Fanfiction Hermione Granger
Auteur : Dramione--Hp
Date de création : 20-02-2014
 
posté le 20-02-2014 à 10:36:03

Chapitre - 4 -

Chapitre 4 : Premiers cours.

 
Cette après-midi-là, les sixièmes années n’avaient pas cours. Ce trou dans leur emploi du temps, que Ron considérait comme du temps libre, allait leur permettre de mettre à jour leur travail. Hermione se rendit donc à la bibliothèque pour entamer le long devoir que le professeur Rogue leur avait donné à réaliser. Un devoir sur la Pierre de Lune. Hermione aimait bien ce thème. Aussi, lorsqu’elle se plongea dans l’épais volume intitulé L’art des Potions, ce fut avec plaisir et envie. Hermione réussit à conclure rapidement son devoir. Elle était épuisée. Vidée. Elle décida de remonter dans la Salle Commune des Gryffondor.
Hermione poussa donc le portrait de la Grosse Dame et alla s’assoir près du feu. Confortablement assise dans le fauteuil rouge, elle s’endormie en quelques minutes. Ce fut Harry, qui la réveilla doucement lorsqu’il rentra de la salle commune.
 
-      Hermione, réveille-toi appela-t-il.
-      Hum.., dit Hermione en se frottant les yeux. Quelle… quelle heure est-il ? questionna-t-elle d’une voix pâteuse.
-      Il est 17h00, dit Harry d’une voix douce. Dormir t’a fait du bien ? tu te sens plus reposée ?
-      Oh oui, répondit Hermione les yeux brillants, ça m’a fait beaucoup de bien.
-      C’est vrai, tu as l’air plus reposée. Je t’ai réveillée parce que ça fait plus d’une heure que tu dors. Je me suis dit que tu voulais peut-être faire autre chose avant le diner ?
-      Oui, tu as bien fait Harry. Je vais surement aller voir le professeur McGonagall pour avoir le planning de mes rondes avec Malefoy.
-      A ce propos Hermione, ne laisse pas Malefoy t’embêter, dit Harry d’une voix grave.
-      Ne t’inquiète pas Harry, je sais lui tenir tête, dit Hermione en souriant.
-      Je le sais Hermione, mais tu connais Malefoy, il est capable de beaucoup de choses…
 
Hermione observa son ami un instant et lui dit :
 
-      Tu sais Harry, je trouve qu’il a changé.
-      Que veux-tu dire ?
-      Hé bien dans le train, j’ai passé le voyage avec lui et il n’a pas été aussi désagréable qu’à son habitude. Il a été moins humiliant.
 
Sous le regard interrogateur d’Harry, Hermione ajouta :
 
-      En plus de cela, lors du cours de potion ce matin, il a voulu engager la conversation avec moi. Étrange, non ?
-      Si, étrange… dit Harry songeur. Tu crois qu’il prépare quelque chose ? Une telle attitude de sa part est suspecte.
-      Je ne crois pas Harry, il semblait sincère. C’est peut-être l’emprisonnement de son père qui le fait changer ?
-      Je ne sais pas. Nous verrons bien dans les jours qui vont suivre.
-      Oui, je te tiendrai au courant de toute manière.
-      Je te laisse Hermione, je vais sur le terrain de Quidditch. J’ai promis à Ron que nous allions jouer un peu. On a de la chance, il fait beau temps, ça va être agréable ! Tu veux te joindre à nous et rester dans les gradins ? proposa gentiment Harry.
-      Oh, tu es gentil Harry ! Je ne remercie, mais je vais aller trouver le professeur McGonagall pour terminer mon emploi du temps. Tu ne m’en veux pas trop ?
-      Bien sûr que non Mione ! On se retrouve à l’heure du diner alors ?
-      Oui, dit Hermione en se renfrognant un peu.
 
Harry se leva et franchit le portrait de la Grosse Dame. Hermione resta quelques minutes pensive à observer le feu qui crépitait dans la cheminé. Pattenrond qui s’était lové sur ses genoux, ronronnait. Il lui tenait chaud. Hermione repensait à ce qu’elle venait de dire à Harry à propos de Malefoy. C’était vrai, il avait changé. Elle ne savait pas dire pourquoi exactement, mais ce n’était plus vraiment le même. Jusqu’alors, ses yeux gris et froid inspiraient à Hermione l’acier glacial. Elle n’avait pas retrouvé cette sensation en voyant Malefoy dans le train. Certes, il cherchait à « faire le dur ». Mais cette facette de sa personnalité ne convenait pas. Il avait été inquiet pour elle. Inquiet. Hermione cligna des yeux et sortit de sa rêverie. Elle se leva et conformément à ce qu’elle avait dit à Harry, elle se rendit voir le professeur McGonagall.

-      Bonjour Professeur.
-      Bonjour Miss Granger. Que puis-je faire pour vous ?
-      Je viens chercher mon emploi du temps pour les rondes de nuit.
-      Ah oui, vous faites bien de venir me trouver, je voulais justement vous voir, vous et Monsieur Malefoy. Je vous ai récapitulé tout cela sur cette feuille.
 
Le professeur McGonagall lui tendit un morceau de parchemin sur lequel était inscrit un emploi du temps détaillé.
 
-      Merci Professeur, je le consulterais dans la Salle Commune.
 
Hermione baissa les yeux. Elle sentait que son professeur l’observait avec insistance. Mais Hermione ne voulait pas entendre de remarques. C’est pourquoi, elle ne laissa pas le temps à son professeur de lui faire une quelconque remarque. Elle releva les yeux, croisa le regard emplit de pitié de McGonagall, et dit :
 
-      Bonne soirée Professeur.
-      A vous aussi Miss Granger.
 
Hermione n’avait pas de devoir à terminer. Elle se dit que c’était l’occasion idéale pour aller rendre visite à Hagrid. En vérité, elle ne voulait pas rester seule. La perspective de monter dans la Salle Commune et de n’avoir pas d’autre compagnon que Pattenrond lui faisait froid dans le dos. Elle n’avait plus de lettre à rédiger à ses parents… Elle prit donc la direction du Hall d’entrée et sortie dehors. L’air était frais. Une légère bise régnait. Hermione frissonna, il ne faisait pas très chaud. Elle regard le paysage. C’est beau, pensa-t-elle. Les montagnes qui s’étendaient à perte de vue formaient un mur immense. La couleur rosée du ciel se reflétait sur le lac paisible et calme qui bordait le château. Tout doucement, les arbres de la forêt interdite balançaient leurs cimes au gré du vent. Hermione sentait ses cheveux voltiger. Elle aurait aimé s’allonger dans l’herbe pour ne plus en partir. Néanmoins, elle descendit jusqu’à la cabane d’Hagrid. Elle frappa trois coups secs à la porte et entendit la charnière de la porte grincer.
 
-      Hermione ! Que ça me fait plaisir de te voir ! lança Hagrid rayonnant.
-      Bonjour Hagrid, répondit Hermione en le gratifiant d’un sourire.
-      Entre, entre.
 
Hermione entra dans la cabane d’Hagrid et prit place sur les grandes chaises en chêne.
 
-      Je te fais du thé, Hermione ?
-      Oui, volontiers. Comment allez-vous Hagrid ?
-      Oh moi, je vais très bien.
 
Il l’observa instant, fronça quelque peu les sourcils et lui dit d’une voix douce :
 
-      Hermione, comment vas-tu toi ? Tu sais, le professeur Dumbledore nous a mis au courant pour tes parents… et j’imagine que ça doit être très dur pour toi.
-      Oui, ce n’est pas facile. Ne m’en voulez pas Hagrid, mais je n’ai pas très envie de parler de ça, dit-t-elle d’une voix triste.
-      Oh oui bien sûr, excuse-moi. Je ne voulais surtout pas te blesser.
-      Ce n’est rien. Comment s’est passé votre premier cours ?
 
Il versa dans deux tasses immenses une grande quantité de thé fumant.
 
-      Oh bien, bien. Pour mon premier cours avec les troisièmes années, j’ai choisi de commencer par l’étude des licornes. Je crois que ça leur a bien plu, dit-il avec un sourire aux lèvres. Tu veux un biscuit ?
-      Oh non merci, j’ai mangé tout à l’heure.
 
Hagrid la scruta un instant les sourcils levé.
 
-      Tu devrais manger un peu plus, je ne t’ai jamais vu aussi maigre.
 
Hermione se tortilla un peu sur sa chaise mal à l’aise. Elle ne voulait surtout pas aborder ce sujet-là. A cet instant précis, elle aurait aimé disparaitre sous terre. Elle sentait le regard pesant d’Hagrid sur elle. Il fallait à tout prix qu’elle change de sujet.
 
-      Comment va Graup, Hagrid ?
 
Ainsi, pendant plus d’une heure, Hermione et Hagrid discutèrent de Graup. Ce n’est que lorsqu’Hagrid regarda par la fenêtre et qu’il vit le ciel assombri qu’il s’exclama :
 
-      Oh ! Mais il doit être tard ! Hermione, il est temps que tu ailles diner.
 
Sous le regard accusateur d’Hagrid, elle ne pensa même pas à nier et dit :
 
-      Oui, vous avez raison, je remonte au château.
-      Tu diras bonjour à Harry et à Ron de ma part.
-      Je n’y manquerai pas. Ils ne sont pas venus parce qu’ils jouaient au Quidditch. Mais je ne doute pas qu’ils viendront bientôt vous rendre visite. J’ai été contente de pouvoir discuter avec vous.
 
-      Oh mais moi aussi Hermione ! Allez files, tu vas rater l’heure du diner sinon.
 
Hermione sortit de chez Hagrid à petits pas. Elle ne voulait pas aller dans la Grande Salle. Elle savait que ça allait être une fois de plus un calvaire pour elle. En même temps elle hésitait. Si elle n’allait pas retrouver ses amis dans la Grande Salle, ils allaient s’inquiéter. Oh et puis mince, pensa-t-elle. Si elle allait se coucher directement, elle aurait quelques réprimandes le lendemain matin, mais elle saurait y faire face.
 
Hermione arriva devant les grandes portes du château. Le ciel s’était considérablement assombri et il faisait désormais complètement noir dehors. Aussi, lorsqu’elle entra dans le château, elle le trouva sombre. Les torches n’éclairaient que faiblement la pierre froide. Elle grimpa jusqu’au septième étage et entra dans sa salle commune. Elle ressembla quelques affaires et se rendit dans la salle de bain des préfets au cinquième étage. La pièce était somptueuse, vraiment magnifique. Le plafond était haut, et formait une voute ornée d’arcades. La pièce était vaste et lumineuse. Au milieu trônait uns structure gigantesque. Il s’agissait d’une sorte de cylindre en émail sur lequel étaient accrochés des robinets en argent. Chacun des robinets déversaient quelque chose de différent. Ainsi, on pouvait se faire couler un bain à l’eau rose, bleu ou verte, en ajoutant des mousses au parfum variés. La baignoire en elle-même était immense. Elle était creusée dans le sol. Hermione estima qu’elle aurait bien pu faire deux ou trois brasses pour atteindre l’autre côté de la baignoire. Elle s’avança pieds nus sur le carrelage blanc nacré. Il n’était pas froid. Il était chauffé juste ce qu’il fallait pour que la sensation soit agréable. Sur le rebord en pierre de la baignoire était posée une pile de serviettes chaudes et moelleuses.
 
Hermione se fit couler un bain à l’eau rose et au parfum de rose. Elle y ajouta une quantité considérable de mousse. L’odeur était délicate et raffinée. Elle appréciait beaucoup. Elle dévêtit son corps maigre et se plongea dans l’eau chaude. La sensation était exquise. Hermione n’aurait pas su qualifier cet étrange phénomène, mais l’eau semblait « douce ». Elle glissait sur sa peau avec une fluidité inhabituelle. C’était vraiment très plaisant. Hermione resta de longues minutes dans la mousse à réfléchir. De multiples questions fusaient dans son esprit.


L’eau commençait à devenir tiède. Hermione n’avait plus vraiment conscience du temps. Elle ne savait absolument pas combien de temps elle était restée dans la Salle de Bain. Hermione sortit de l’eau et s’enveloppa dans une des nombreuses serviettes épaisses et moelleuses. La sensation était divinement agréable. Puis, après s’être habillée, elle remonta dans sa Salle Commune. Après s’être détendue dans le bain, Hermione en avait oublié qu’elle avait sauté l’heure du repas. C’est pourquoi, lorsqu'elle entra de la Salle Commune, elle fut surprise par Ginny qui lui sauta dessus.
 
-      Hermione ! Mais où étais-tu passée bon sang ? rugit Ginny fulminante.
-      J’étais… J’étais en train de me laver.
-      Pourquoi n’es-tu pas venue dîner Hermione ? interrogea Ginny avec un terrible regard accusateur.
-      Je n’ai pas vu l’heure.
 
Hermione ne voulait pas que son amie s’inquiète de trop. C’est pour cette raison qu’elle nu pas le courage de dire que c’est parce qu’elle n’en avait pas envie. Ginny se laissa tomber lourdement dans le canapé qui faisait face à la cheminée. Elle croisa bras et jambes de manière si étroite que l’on se demandait si elle allait arriver à les décroiser un jour.
 
-      Tu exagères, Hermione, dit Ginny toujours fâchée.
-      Pourquoi, interrogea Hermione déroutée par l’attitude de son amie.
-      Pourquoi ? ironisa Ginny.
 
Elle eut un rire glacial, bien différent de celui de la Ginny de d’habitude.
 
-      Tu es affreusement maigre, et tu ne viens jamais aux heures des repas.
-      Je n’ai pas envie de discuter Ginny. Je suis fatiguée. Bonne nuit.
 
Hermione tourna les talons et partit. Elle monta dans le dortoir. Ginny ne tenta pas de la rattraper. Elle était trop énervée pour le moment. 

Hermione poussa la lourde porte de bois du dortoir et s’assit sur son lit. Elle se sentait perdue. Elle avait certes ses amis, mais elle se sentait vide. Le dortoir était vide à cette heure-ci. Elle tira les rideaux de son lit à baldaquin et prit l’une des petites lames en argent qu’elle avait acheté sur le Chemin de Traverse. Hermione releva la manche droite de sa chemise. Elle ferma les yeux et pressa la petite lame sur son avant-bras. Le métal était froid. Hermione fut parcourue d’un léger frisson. Elle appuya un peu plus la lame. Elle sentit le sang couler le long de son bras. Elle recommença, plusieurs fois, à différents endroit. Elle se sentait mieux, elle avait l’impression d’échapper à ses soucis. Elle considérait que c’était une sorte d’échappatoire à ses angoisses et ses problèmes.
 
Hermione baissa les yeux sur son bras. Il était littéralement labouré. Ravagé par son chagrin. Les larmes commencèrent à couler le long de ses joues creuses. Hermione se mit en position fœtale et enroula ses bras autour de ses jambes. Elle sanglota pendant un long moment, seule. Finalement, après avoir beaucoup pleuré, elle s’endormie dans cette même position.